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1_Traduction

La traduction

Le métier

Qui n’a jamais pesté sur la traduction du manuel technique ou de montage d’un produit bon marché ? Qui ne s’est jamais délecté d’un bon roman traduit avec brio ? Tout comme un texte n’est pas l’autre, une traduction n’est pas l’autre.

Entre la traduction cocasse mais à peine compréhensible d’un Google Translate et la traduction réalisée par un traducteur professionnel natif de la langue du public visé, expérimenté, rodé aux spécificités du sujet, qui a veillé à faire relire sa production par un collègue lui aussi aguerri et natif et peut-être même par une experte de la thématique, il y a un monde de différence.

Une traduction de haut vol nécessite les efforts conjoints de plusieurs profils aux qualités précises :
une personne spécialiste de la traduction, native de la langue cible, maîtrisant parfaitement les nuances de la langue source, précise et ponctuelle, dans l’idéal spécialisée ou à tout le moins expérimentée dans le domaine concerné (technique, scientifique, juridique…) ;

  • une personne chargée de réviser la production de son ou sa collègue, elle aussi native de la langue cible, qui éliminera les dernières coquilles et s’assurera de la qualité formelle du texte ;
  • dans certains cas, une personne experte dans le domaine concerné, qui réalisera une révision thématique de la traduction dans la langue cible ; elle connaît la pratique et les sensibilités de votre groupe-cible et sera garante de son impact sur votre public-cible.

Pour mettre toutes les chances de votre côté et obtenir la meilleure traduction possible du contenu de votre manuel, rapport annuel, roman, article scientifique, accord commercial, etc., pensez à :

  • prévoir un délai raisonnable qui permettra de respecter les étapes de la production ;
  • fournir un original bien lisible et rédigé correctement ;
  • communiquer avec votre traducteur ou votre traductrice, qui a besoin de nombreuses informations pour travailler au mieux :
    • profil de votre public-cible (tranche d’âge, régionalismes, niveau de langage, etc.) ;
    • support de publication prévu (site internet, revue scientifique, magazine, journal d’entreprise, brochure publicitaire, etc.) ;
    • spécifications linguistiques (vocabulaire interne à l’entreprise, acronymes, termes à éviter, etc.) ;
  • transmettre tout document utile (documents similaires traduits précédemment, notes explicatives, plans, visuels, etc.) pour garantir la cohérence avec vos autres traductions.

Les qualifications

La traduction n’est ni un passe-temps ni une activité qui s’improvise. Il ne suffit pas de connaître relativement bien deux langues, d’avoir vécu plusieurs années à l’étranger ou d’adorer la lecture pour traduire. Voici quelques critères indicatifs de professionnalisme : 

  • un diplôme de Master en traduction ou une solide expérience de plusieurs années en traduction ; 
  • la participation à des formations continues (perfectionnement linguistique, séminaires thématiques, formations aux outils professionnels, développement des compétences commerciales, etc.) ; 
  • l’appartenance à des réseaux de pairs actifs dans l’échange d’avis professionnels, le développement des compétences et la création de partenariats ; 
  • l’adhésion à des associations professionnelles imposant des critères d’admission stricts et notamment le respect d’un code de déontologie (CBTI, SFT, NFGD, ITI…). 

Les facteurs de qualité

À chaque métier ses critères de qualité. La traduction ne fait pas exception. 

Il est admis qu’une traduction doit restituer la teneur du texte original dans le respect du ton, du niveau de langue et de la précision du vocabulaire employés. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour trouver le mot juste, la nuance adéquate, le terme technique approprié afin de produire un texte aussi naturel que possible aux yeux du public visé, un texte qui se lit comme un original. 

Maîtrise des langues (en particulier de la langue maternelle, celle vers laquelle on traduit), rigueur, patience, réflexion, collaboration, recherche documentaire, passion, questionnement et curiosité quant aux développements des domaines de spécialité sont quelques-uns des ingrédients essentiels pour atteindre le niveau de qualité visé par les traducteurs et traductrices de haut niveau. 

Naturellement, la qualité d’une traduction dépend aussi fortement de celle du texte source : on ne transforme pas le plomb en or. En outre, il est essentiel que les attentes et contraintes soient clairement définies avant et pendant la mission : type de contenu, contexte et support de publication, public cible, contraintes d’espace, spécifications techniques, etc. 

Si vous souhaitez des informations plus détaillées sur les facteurs de qualité, n’hésitez pas à consulter la brochure gratuite  Traduction : faire les bons choix et les engagements que doivent respecter les membres de la CBTI dans le Code déontologique

Les spécialisations

De nombreux métiers qui recouvrent des champs de compétences étendus se déclinent en sous-catégories ou spécialisations. La traduction est de ceux-là. 

Si certains textes traitent de thèmes généraux et ne présentent pas de caractéristiques stylistiques particulières, d’autres, en revanche, abordent des sujets beaucoup plus pointus (droit, médecine, finance, arts…) ou prennent une forme singulière (poésie, sous-titres, requêtes devant un tribunal, jeux vidéo…) et requièrent l’intervention de spécialistes en traduction bénéficiant d’une solide expérience et maîtrisant le sujet et la manière dont il est présenté.  

Afin de vous aiguiller dans vos choix et vous permettre de sélectionner la personne qui répondra le mieux à vos besoins, la CBTI met à votre disposition un répertoire classant ses membres par spécialisation. 

Faire les bons choix

La CBTI s’est associée à la SFT, l’ASTTI, l’ITI et l’UNAPL pour publier une brochure intitulée Traduction : faire les bons choix. Disponible en treize langues différentes, celle-ci répond à bon nombre des questions que vous pouvez vous poser lorsque vous avez besoin d’une traduction et vous aide à faire les bons choix en la matière. 

Il y a mille façons de rater une traduction : des délais trop serrés, des ambiguïtés dans le texte d’origine (qui resteront en l’état si votre prestataire ne pose pas de questions), le « brut de logiciel » utilisé tel quel, l’impasse sur la relecture d’épreuve par une personne native de la langue, la candeur de votre prestataire, sans repères, que l’on abandonne à son sort, l’absence de suivi des projets (surtout les plus volumineux), les piètres traductions bon marché ou hors de prix, l’absence d’implication de la clientèle, etc. 

En suivant les recommandations de cette brochure, vous augmenterez considérablement les chances de recevoir une traduction irréprochable. 

Quelques-uns des points abordés : 

  • Faut-il vraiment tout traduire ? 
  • Combien ça coûte ? 
  • Quelle importance accorder au style ? 
  • Envie de le faire vous-même ? 
  • Qu’en est-il de la traduction automatique ? 
  • Votre prestataire pose des questions ? C’est bon signe 
  • Choisir la bonne personne 

Les pratiques du marché

Lorsque l’on est prestataire de services, exercer son métier en profession libérale, c’est par définition être libre de fixer ses tarifs et honoraires. Cette liberté conduit, dans le secteur de la traduction comme dans tant d’autres, à une très grande variabilité tarifaire. 

À l’instar d’autres associations professionnelles nationales, la Chambre belge des traducteurs et interprètes (CBTI-BKVT) a voulu constituer une image fiable des pratiques tarifaires du marché belge de la traduction et de l’interprétation. L’objectif ? À la fois informer l’ensemble des protagonistes du secteur et mieux défendre les droits et les intérêts des professions qu’elle représente. 

Vous trouverez ici le rapport d’enquête de marché rédigé en 2018, qui présente essentiellement des données relatives aux tarifs en vigueur à l’époque, combinées à des informations complémentaires comme l’adhésion à une association professionnelle ou le recours aux outils technologiques. 

Les résultats publiés dans ce rapport sont à considérer non pas comme des recommandations, mais comme une simple photographie du marché de la traduction et de l’interprétation en Belgique en janvier 2018 ; ils doivent donc s’interpréter avec toutes les précautions d’usage. 

À qui confier votre traduction ? 

Pour sélectionner avec confiance votre prestataire de traduction, il convient de bien saisir la nature du travail que vous allez lui confier.  

Avant de vous lancer dans la recherche de votre prestataire, définissez les paramètres clés : 

  • combinaison linguistique (langue de départ, appelée langue source, et langues dans lesquelles vous voudriez que votre texte soit traduit, appelées langues cibles) ;  
  • spécialisation éventuelle ; 
  • format du fichier et volume si possible (mots, pages, feuillets, caractères…) ; 
  • éléments susceptibles d’influer sur le prix (urgence, technicité…) ; 
  • délai idéal ; 
  • contraintes techniques ; 
  • etc. 

Une fois tous ces paramètres définis, n’hésitez pas à consulter notre répertoire pour naviguer parmi les différents profils. L’outil de recherche vous permettra de trouver la personne qui vous convient en fonction de ses langues de travail et de ses spécialisations.